lunes, 2 de noviembre de 2015

LIGAS NAVALES FEDERACIÓN ESPAÑOLA - Mini Transat îles de Guadeloupe Choix cornéliens avant le grand saut


Dimanche 1er novembre 2015
  • Première nuit musclée comme prévue
  • Les conditions s’améliorent nettement sur zone
  • Avaries : tout est question de moral
Un vent soutenu, les marques qu’il faut reprendre à bord après trois semaines d’escale, une mer désordonnée, les conditions étaient propices à quelques petits bobos sur la flotte. Plusieurs des solitaires ont d’ores et déjà envisagé un arrêt au stand. Favoris comme candidats à l’aventure, tous ne réagissent pas de manière identique : l’essentiel est une question de mental couplé aux ambitions que chacun a pour cette course.
Clément Bouyssou P 802 Le Bon Agent – Bougeons l’Immobilier © Jacques Vapillon / Mini Transat Îles de Guadeloupe 2015
C’est une sorte de loi récurrente : pour peu que les conditions soient un petit peu musclées, chaque départ de course (ou d’étape pour la Mini Transat îles de Guadeloupe) se solde par des petits bobos. Autant quand on est au milieu de l’Atlantique, la question du choix ne se pose plus, autant la donne change quand une escale à terre devient possible. Premier des concurrents à revenir au port Frédéric de Mesel (Double Trouble) est retourné à Arrecife en plein doute sur l’intérêt de continuer après avoir cassé un de ses safrans. L’énergie de ses proches, l’investissement des copains restés à Lanzarote l’ont convaincu de repartir avec un moral tout neuf.

Arrêts programmés… ou non
D’autres se sont déroutés sur Fuerteventura tel Davy Beaudart (Flexirub), victime de la déchirure de son spi médium et Nacho Postigo (Vamos Vamos), safran cassé. Pour Davy, c’est un coup dur. Le navigateur lorientais avait de vraies ambitions après sa première étape parfaitement maitrisée. Il va devoir, dès qu’il pourra repartir, se mettre dans la peau du chasseur qui ne lâche rien… Nacho Postigo faisait lui, contre mauvaise fortune bon cœur. Les galères successives qu’il rencontre depuis le début de cette course l’ont rendu un brin philosophe. Les deux annonceront dans les heures à venir leurs intentions à la direction de course.
Pour certains la scoumoune s’acharne. Maxime Eveillard (Héli Strategy) a déchiré sa grand-voile dès la première nuit et compte faire escale dans une des îles canariennes. Yann Claverie (MAP Product) fait lui aussi route sur Gran Canaria. D’autres ont choisi de ne pas se laisser abattre par les événements et ont décidé de faire route malgré tout, même handicapés. Roland Ventura (Fondation Planiol), malgré un vis-de-mulet en vrac et son code 5 déchiré, a choisi de continuer sa route. Il aura l’Atlantique pour réparer. C’est aussi ce qu’a décidé Pierre-Marie Bazin (Voiles des Anges) : barre de liaison cassée, aérien hors d’usage, barre franche endommagée, il a décidé de continuer en mode convoyage. Quand on est porteur d’un projet humanitaire aussi fort que le sien, il est une sorte de devoir moral de ne pas baisser les bras.

Bagarre de chiffonniers sur la route sud
En tête de course, les leaders continuent de pousser fort le long des côtes mauritaniennes. Le vent a un petit peu molli et les moyennes de début de nuit s’en ressentent. On est plus proches des 10 nœuds que des 15-16 qui prévalaient au départ. Sur une route sud, Benoît Hantzperg (YCA Dhumeaux Secours Populaire) mène toujours la danse, alors que quelques coureurs semblent déjà infléchir leur route pour longer l’orthodromie à l’instar d’Olivier Taillard (Alternative Sailing – Kerhis) ou le Russe Yury Firsov (Magnum Sports) qui s’immisce sur le podium des bateaux de série.
En prototype, c’est une bagarre au couteau entre Clément Bouyssou (Le Bon Agent – Bougeons l’Immobilier), Frédéric Denis (Nautipark), Simon Koster (Eight Cube), Ludovic Méchin (Microvitae) et Luke Berry (Association Rêves). L’arrêt au stand de Davy Beaudart aiguise forcément les appétits.
Après les 20-25 nœuds de la nuit, l’alizé est redescendu à 12 nœuds, accompagné d’un grand soleil. Des conditions de rêve, comme on les lit dans les récits de voyage… Visiblement, la Mini Transat îles de Guadeloupe n’a pas fini d’offrir des rêves à ses prétendants.

Yury Firsov S 838 Magnum Sport © Jacques Vapillon / Mini Transat Îles de Guadeloupe 2015
Benoit Hantzperg S 871 YCA Dhumeaux Secours Populaire © Jacques Vapillon / Mini Transat Îles de Guadeloupe 2015
Roland Ventura S 523 Fondation Planiol © Jacques Vapillon / Mini Transat Îles de Guadeloupe 2015
Frédéric de Mesel S 623 Double Trouble © Mini Transat Îles de Guadeloupe 2015


CHIFFRES CLES
- 20e édition
- 72 inscrits
- 63 concurrents encore en course pour la 2e étape
- 15 nationalités : 1 AUS, 2 BEL, 1 CHN, 7 ESP, 1 EST, 39 FRA, 3 GBR, 3 GER, 1 IRL, 6 ITA, 2 NED, 1 POL, 1 POR, 1 RUS, 3 SUI
- 33 coureurs étrangers soit 45% de la flotte
- 39 coureurs français, soit 55% de la flotte
- 4 Femmes, 68 Hommes
- Âge moyen : 33 ans
- Le plus jeune : 22 ans au moment du départ / Quentin VLAMYNCK (FRA)
- Le doyen : 56 ans au moment du départ / Carlos LIZANCOS (ESP)
- Ils sont 52 à participer à la Mini Transat pour la première fois. 20 récidivistes dont 16 pour la 2e fois, et 4 pour la 3e fois.

LE PARCOURS
- 4020 milles = 7445 km la distance à parcourir
- 2 étapes : Douanenez -> Lanzarote -> Pointe-à-Pitre
- 1ere étape partie de Doaurnenez le 19 septembre et remportée par Davy Beaudart en prototype et Ian Lipinski en bateau de série.
- Départ 2e étape Lanzarote le 31 octobre -----> 2770 milles -----> Pointe-à-Pitre arrivée prévue le 14 novembre
- Au total, les marins passeront 28 jours / 4 semaines de mer en solitaire

Note aux rédacteurs
La Mini Transat Îles de Guadeloupe 2015 : Pour sa 20e édition et pour la deuxième fois consécutive, la Mini Transat revient à ses origines avec un départ de Douarnenez. Le port cornouaillais verra s’élancer la flotte des 72 solitaires le 19 septembre vers Lanzarote où les Mini 650 feront escale avant de partir le 31 octobre à l’assaut de l’Atlantique. Après un peu moins de trois semaines de mer, les navigateurs couperont la ligne d’arrivée de la Mini Transat Îles de Guadeloupe 2015 à Pointe-à-Pitre où la douceur des Caraïbes les attendra. Sur le plus petit bateau de course au large au monde, le talent de chacun des skippers saura s’exprimer sur les 2 700 milles nautiques (4 345 kilomètres) qui les séparent des Antilles. En solitaire, chaque participant devra trouver les ressources morales pour vivre cette aventure unique : une traversée de l’Atlantique dans un espace réduit et un inconfort total où seul compte le face à face avec soi-même.

MINI TRANSAT ILES DE GUADALUPE 
AESLIN -FELAN